La ville de Hayange
Tout au long du XXème siècle, Hayange a connu de nombreuses transformations. D’une petite bourgade fin XIXème siècle, elle devient très rapidement une véritable ville, centre industriel et commercial de la vallée, offrant toutes les commodités et services courants à ses habitants : gare, poste, hôpital, commerces, crèches… Aujourd’hui, Hayange, est une ville agréable, fleurie, où il fait bon vivre.
Dès l’époque romaine, le fer est exploité sur le territoire hayangeois dans ses limites actuelles. En effet, des loupes de fer y ont été retrouvées.
Les premières traces écrites de l’existence d’une mine datent du XIIème siècle lorsque Thierry de Hayange concède l’exploitation de la mine de Hayange à Thibaut, comte de Bar. La première forge de Hayange date de 1323 et sa création fut rapidement suivie par de nouvelles exploitations, mais après la guerre de Trente ans il ne reste que deux forges à Hayange : la Rodolphe et la Marolles.
En 1704, avec l’installation de Jean-Martin Wendel à Hayange, l’exploitation du minerai de fer passe du stade artisanal à celui de l’industrie sidérurgique. Son petit-fils, Ignace de Wendel, expérimente la première coulée de fonte en utilisant le coke au lieu du charbon de bois.
Pendant la Révolution française, les forges sont revendues à Louis Gandthil. Ce n’est qu’en 1803, que François de Wendel peut racheter l’entreprise familiale. Après un voyage en Ecosse, il introduit les procédés anglais : affinage de la fonte à la houille, four à puddler, machines à vapeur et laminoirs mécaniques. Ses successeurs, Théodore de Gargan et Charles de Wendel continuèrent à intégrer les dernières innovations techniques et en 1865 la Lorraine arrive en tête de la production de la métallurgie française.
En 1881 la Société de Wendel achète l’exclusivité du brevet Thomas Gilchrist pour une durée de 15 ans, puis fit construire les deux aciéries de Hayange et de Moyeuvre. En 1929, Hayange devient la première aciérie de Lorraine.
En décembre 1949, est créée la SOLLAC (Société Lorraine de Laminage Continu) et en 1979, l’entreprise réalise la 1ère mondiale d’une coulée continue à brames.
Aujourd’hui les différentes sociétés qui constituent le nouveau visage de l’industrie sidérurgique sur Hayange continuent à toujours innover pour être à la pointe de la technologie et rester compétitive sur le marché mondial.
Mais c’est l’arrivée de l’automobile qui contribue fortement à transformer le paysage urbain hayangeois. En 1911 le docteur Bayer devient le premier possesseur d’une voiture à Hayange.
Ensuite, la circulation s’intensifiait rapidement, notamment pendant l’entre deux guerres, rendant ainsi nécessaire la réfection du réseau routier. Un vaste programme de travaux est alors lancé en 1924 : pavage de la rue Poincaré et de la rue du Moulin, prolongement de la rue de la Marne et de la rue Castelnau, revêtement en tarmacadam d’une partie de la chaussée… A partir de 1932 c’est le tramway avec ses rails et son réseau électrifié qui imprime sa marque dans les villes de la vallée, modifiant ainsi leur visage mais aussi les habitudes des habitants.
Très vite Hayange affirme sa réputation de pôle commercial. Les boutiques avec leurs superbes devantures, attirent une nombreuse clientèle venant de toute la vallée et même du bassin de Longwy. Les pâtisseries et surtout les nombreux cafés, permettent aux badauds de se restaurer et se désaltérer. La foule était encore plus importante les jours de marché. Le marché se tient aux abords de l’église et s’étend sur une bonne partie de la rue Foch. Hayange la commerçante rayonne aussi grâce aux possibilités de divertissements qu’elle offre : concerts donnés au kiosque à musique, présence de trois cinémas…
En 1930, la ville commence alors une timide extension le long de la route de Ranguevaux grâce à la création d’un premier lotissement communal. Mais c’est surtout pendant la période 1945-1975 que le territoire communal s’étend de façon significative.
En 1930, la ville commence alors une timide extension le long de la route de Ranguevaux grâce à la création d’un premier lotissement communal. Mais c’est surtout pendant la période 1945-1975 que le territoire communal s’étend de façon significative.
Le lotissement des Grands Bois, puis celui de la Cerisaie en 1976 ne tardent pas à naître.
Hayange s’est enrichie dans les années 70 de trois nouveaux quartiers afin de mieux lutter contre la crise économique qui menace. La physionomie et les limites de la ville s’en trouvent largement modifiées. Saint-Nicolas-en-Forêt est la première commune à fusionner avec Hayange en janvier 1970, puis c’est le tour de Marspich avec son quartier Le Konacker en 1971, et enfin de Ranguevaux en 1972, qui défusionnera quelques années plus tard.
Les temps changent et des besoins nouveaux apparaissent notamment dans le domaine scolaire. Le collège Hurlevent est créé en 1973, tout comme la maternelle de la rue Pasteur et de la gare.
On construit aussi des équipements sportifs : Stade Guy De Wendel en 1965, la piscine municipale en 1966 et la salle des Sports au Fond des Vaches en 1975.
On modifie le réseau routier en créant deux voies nouvelles en 1956, l’une reliant la rue Molitor à la rue de Gaulle, l’autre la rue Foch à l’actuel Hôtel de Ville. En 1968, la voie rapide reliant Hayange à Thionville est aménagée permettant une liaison directe entre les deux villes.
Hayange commence à ressembler à la ville que nous connaissons aujourd’hui. Mais les changements les plus marquants sont effectués pendant la période 1975-1999.
Des parkings se créent afin de permettre un meilleur accès au centre-ville : rue de la Marne, et derrière l’ancienne école Molitor. Certaines rues sont entièrement refaites, notamment la rue Poincaré, le boulevard des Vosges, la rue Foch, et des efforts d’embellissement sont menés : aménagement de l’Esplanade à l’entrée de ville, fleurissement des rues et des habitations, décorations de certains murs par des fresques de Greg Gawra, aménagement de la place Godron, de la place de la Comédie…
Les quartiers ne sont pas oubliés et sont dotés de nouvelles structures destinées à améliorer la vie quotidienne des habitants. Des salles polyvalentes sont construites afin de permettre le développement de la vie associative, des installations sportives sont créées ou réaménagées : COSEC, gymnases, terrains de football, courts de tennis… Des aires de loisirs en plein air pour les jeunes voient le jour, tout comme les maisons pour tous.
Les particuliers sont nombreux à vouloir s’installer sur le territoire hayangeois, c’est pourquoi différents lotissements sont créés : les « Coteaux fleuris » en 1978, les « Trois sources » au Konacker en 1988, le « Bannholz » et le « domaine des peupliers » à Marspich en 1997, les « Bergeronnettes » et le « domaine de la Clairière » à Saint-Nicolas-en-Forêt en 1999, ainsi que les « Chenevières » et le « domaine de Marspich ».
Connaître Hayange
Située à 30 km au nord est de Metz, à 30 km au Sud Ouest du Luxembourg et à 10 km de Thionville, Hayange est la ville-centre de la vallée industrielle de la Fensch.
Forte de son passé sidérurgique lié à l’illustre famille des maîtres de forges les De Wendel, Hayange fut longtemps considérée comme le berceau de la sidérurgie lorraine.
Avec l’arrivée massive des émigrants italiens, polonais, espagnols, Hayange, ville active et en expansion, s’est enrichie dans les années 1970 de plusieurs quartiers : St Nicolas, Marspich et Konacker. Grâce aux efforts de la commune pour créer des passerelles entre les quartiers existants et le centre-ville, Hayange forme aujourd’hui une ville à part entière, riche d’une population variée et solidaire, et de quartiers qui mettent à profit leur spécificité pour faire ensemble de leur ville, une ville unie et unique. Hayange compte en 2016, 19 542 habitants.
Centre commercial de la vallée de la Fensch, Hayange possède un centre-ville particulièrement attractif. La variété et la qualité des boutiques, les nombreuses animations organisées par la ville et l’Association des Commerçants, et l’ampleur de son marché, ont fait la renommée de Hayange.
Par ailleurs, Hayange connaît aussi une vie culturelle et sportive intense. Durant toute l’année, elle est le théâtre de manifestations et d’animations diverses parmi lesquelles la traditionnelle fête du mouton. Près de 130 associations présentes dans la commune apportent elles aussi, une joie de vivre et une saveur particulière à la vie de la ville.
Mais Hayange, c’est aussi un patrimoine architectural varié. Le château De Wendel au style romantique germanique, la chapelle De Wendel au style néo-gothique, la maison natale du maréchal Molitor qui abrite aujourd’hui la bibliothèque municipale, ou encore l’église St Martin au style de la renaissance italienne sont autant d’atouts architecturaux à découvrir ou à redécouvrir. Au détour des rues, les fresques en trompe l’œil de l’artiste hayangeois Greg Gawra sont toutes aussi étonnantes.
Sans oublier, la statue « Notre Dame de Hayange » érigée en 1903 au sommet de la côté des vignes et haute de 7 mètres, qui offre une vue panoramique inhabituelle de l’ensemble de la vallée de la Fensch.
Enfin, depuis de nombreuses années Hayange favorise les échanges culturels et économiques avec d’autres villes européennes. Les différents échanges offrent un cadre propice à ces rapprochements, et leur assurent une pérennité certaine.
Ainsi, des échanges ont eu lieu avec Diekirch (Luxembourg), Arlon (Belgique), Bitburg (Allemagne). Et depuis le 28 juin 2003, la ville de Hayange a conclu un jumelage avec la ville de Barga en Italie.
Son blason
Ces nouvelles armoiries ont été adoptées par la commune de Hayange sur proposition de la Commisson héralidique départementale, le 13 avril 1950. Elles rappellent que, pendant le Moyen-Âge et dès la fin du XIIIe siècle, la seigneurie de Hayange relevait du comté de Luxembourg, mais que le comte de Bar y avait acquis, avec d’autres droits, la maison-forte du lieu.
Les marteaux symbolisent l’activité minière et industrielle très ancienne de cette contrée. Les forges, fondées en 1660 pas François de la Roche-Hullin, avaient pris la place de plusieurs petites usinesqui étaient établies sur les bords de la Fensch.
Elles furent achetées, en 1704, par la famille de Wendel qui leur rendit leur prospérité. Aussi, la commune avait-elle adapté (comme celle de Stiring-Wendel) les armoiries de Martin de Wendel,rénovateur de ses usines : « de gueules, à deux martinets emmanchés d’or, la tête vers le chef, mis en sautoir, et un de même mis en pal, la tête vers la pointe, liés d’azur, et un canon d’or mis en fasce à la pointe de l’écu, ledit écu bordé d’argent » et pour cimer le canon dudit écu.
Hayange est titulaire de la croix de guerre 1939-1945 (citation à l’ordre de la division).
LES ARMOIRIES DE LA VILLE DE HAYANGE
Délivrées par le Préfet de la Moselle le 4 mai 1950.
Cet écusson comprend essentiellement et se faisant face en diagonale les armes du Duché de Luxembourg (lion) et les armes du Duché de Bar (poissons), duchés entre lesquels était partagée HAYANGE au Moyen Âge. En surimppression, les marteaux symbolisant l’activité minière.
En dessous, figure la croix de guerre délivrée à la ville par décision du 01.07.1948 de Monsieur le secrétaire d’Etat aux Forces Armées.
Personnalités célèbres
En juin 1795, il devient Chef de brigade. Il a servi successivement sous Custine, Jourdan et Hoche. Il participe aux batailles de Wattignies, Fleurus, Aldenhoven, Kaiserslautern, Erlenbach, Froeschwiller, Charleroi, Louvain et entre triomphalement à Aix la Chapelle, Cologne et Coblence.
Il est gravement blessé en 1794. En 1800, il est nommé Général de division alors que Napoléon est premier consul. Il est nommé Gouverneur de la 7ème division à Grenoble. Il soumet en 1807 la Poméranie, et enlève le mois suivant Stralsund au roi de Suède. En 1808, il reçoit le titre de Comte et 30 000F de rente.
De 1810 à 1813, il devient Gouverneur des îles Hanséatiques, et de la Hollande. Napoléon ayant abdiqué, il se rallie à Louis XVIII qui le nomme Inspecteur Général d’Infanterie en 1814.
Au retour de Napoléon, il est nommé Pair de France, Commandant des gardes nationales de la 5ème division en Alsace. Tombé un moment en disgrâce avec le retour des Bourbons, il sera nommé à nouveau en 1818-20, Inspecteur général, et fera la guerre d’Espagne qu’il terminera par une négociation qui lui vaudra d’être nommé Maréchal de France.
En octobre 1847, il sera nommé Gouverneur des Invalides. Il est promu Grand Chancelier de la Légion d’Honneur.
Le Maréchal Molitor meurt à Paris le 28 juillet 1849, et sa dépouille est déposée aux Invalides, au cours d’une cérémonie imposante.
Elève brillant, bachelier des sciences et des lettres, il revient à Hayange pour s’occuper de sa mère gravement malade.
Il accepte un emploi de commis aux forges. Pendant ses loisirs il récolte et observe les plantes et les animaux. Après le décès de sa mère en 1827, il poursuit ses études de médecine à Strasbourg. Brillant étudiant, il obtient son doctorat en médecine. Il se fixe à Nancy où il sera « professeur suppléant chargé des cours de matière médicale, histoire naturelle et physiologie » en 1836, et professeur titulaire de matière médicale et d’histoire naturelle en 1843.
Il est titulaire en 1844 de la licence des sciences et du Doctorat avec deux thèses : de l’hybridité chez les végétaux et de l’origine des eaux thermales.
Il deviendra Directeur de l’école préparatoire de médecine en 1847, et sera recteur départemental de l’enseignement à Montpellier, Vesoul et Besançon.
Enfin nommé professeur à la faculté des Sciences de Nancy le 29 novembre 1854 et 1er Doyen de la Faculté des Sciences, il le restera jusqu’en 1871.
Il crée le musée d’histoire naturelle et réorganise le Jardin Botanique de Nancy.
Il devance la date de sa retraite de 5 ans et demande son honorariat le 15 novembre 1871 afin de laisser une place à un jeune professeur français chassé de Strasbourg.
Il laisse une œuvre importante qui comprend 140 notes, mémoires et livres (histoire naturelle, botanique, anthropologie, ethnologie, géologie…) Parmi ces publications, Zoologie de Lorraine, et Flore de Lorraine.
Il a formé de nombreux botanistes et fut membre de nombreuses sociétés savantes, nommé correspondant de l’Académie des Sciences le 2 juillet 1877 quelques années avant sa mort qui survint à Nancy le 16 août 1880.
Après une intense préparation d’artillerie, depuis les hauteurs de Neufchef, il entraîna ses hommes vers le tunnel du chemin de fer à Hayange au pied de la côte des vignes. C’est à cet endroit que le colonel américain ordonna par radio à toute son unité de se lancer à l’assaut et qu’il fut très grièvement blessé par un éclat d’obus. Evacué vers le poste de secours de Neufchef, le vaillant officier survivra à ses blessures.
Après 4 années d’oppression nazie, le 1er bataillon du 357ème régiment libérait Hayange le 10 septembre 1944.
A l’occasion du 60ème anniversaire de la libération de Hayange fêté le 12 septembre 2004, la municipalité a décidé de rendre hommage au Colonel Hamilton en lui décernant le titre de Citoyen d’Honneur de la ville et en attribuant son nom à la place du parking de la Marne. Située au pied même de la colline, cette place fut le théâtre de l’engagement héroïque et décisif marquant ainsi d’une manière éclatante, une reconnaissance indéfectible et une affection profonde de la ville envers ses libérateurs venus d’au-delà des océans « un certain dimanche » 10 septembre 1944.
Décédé en 2006, le colonel souhaitait dans ses dernières volontés que ses cendres reposent à Hayange. Aussi, la ville de Hayange avec le concours des anciens combattants et du Souvenir Français ont organisé le dimanche 6 juillet 2008 une cérémonie en l’honneur de ce personnage héroïque de la Libération, et ont déposé ses cendres, en présence de la famille américaine, devant la plaque commémorative des soldats américains morts pour la France, située rue De Gaulle.
Joseph Barba, né à Hayange le 16 juillet 1840, est un personnage totalement oublié aujourd’hui. Il fit ses études au lycée de Metz de 1847 à 1858 et fut admis à l’Ecole Polytechnique en 1858. il est sortit dans les premiers rangs avec le titre d’ingénieur de la Marine, suivit à Paris de 1860 à 1862 les cours de l’Ecole du Génie Maritime et débuta en qualité d’ingénieur de la Marine à Lorient (1862), puis à Guérigny dans la Nièvre dans un établissement métallurgique de l’Etat de 1866 à 1869.
Il revint ensuite à Lorient où il fut membre de la commission d’expériences sur les canons et blindages.
Joseph Barba donna sa démission en 1875 et entra au Creusot comme ingénieur principal. En 1881, il est nommé ingénieur en chef de cette importante usine.
En 1873, Joseph Barba est chargé de la construction du premier navire en acier : « Le Tonnerre ». Il était Chevalier de la Légion d’Honneur et du Daneborg. On lui doit diverses études sur l’emploi de l’acier dans les constructions et d’autres mémoires.
Il était célibataire et la déclaration de son décès a été faite (comme on peut toujours le lire sur les registres de l’Etat Civil) par deux voisins, l’un maréchal ferrant, l’autre instituteur. Il avait quitté le service en 1815 à la chute de Napoleon I. Décoré par l’Empereur, il était Chevalier de la Légion d’Honneur.
On a dit du Capitaine Schneider comme du Commandant Lallier, sous les ordres duquel il se trouvait à Huningue à la frontière franco-suisse, qu’il tira le dernier coup de canon contre l’ennemi de l’Empire. Huningue est une ville du Haut-Rhin dont la garnison de 135 hommes que commandait le Baron-Général Barbanegre, soutint un siège contre environ 30 000 Autrichiens.
Le Capitaine Schneider, qui parlait bien l’allemand, fut envoyé en parlementaire près du général autrichien, commandant le siège, pour discuter des articles de la capitulation.
L’Archiduc Jean, bien qu’il eût été renseigné par un espion, ne put ajouter foi aux paroles de Schneider qui lui apprit la pauvreté et la misère de l’effectif réduit à une cinquantaine par les suites du siège. « Nous verrons cela demain » lui répondit l’Archiduc d’un air de doute. Effectivement, le lendemain, 50 hommes blessés pour la plupart, sortirent enseignes déployées, au milieu des ruines fumantes amoncelées par le feu de 20 batteries. Ils défilèrent devant les 30 000 hommes de l’armée assiégeante et devant les princes étrangers accourus de loin comme pour assister à un triomphe.
Le Capitaine Nicolas Schneider avait terminé sa carrière à Huningue. « Il était difficile de mieux finir » dit le biographe.
Réduit au rang de demi-solde par la Restauration, comme tant d’autres, le capitaine revint dans sa ville natale. On ne sait trop son comportement face à la monarchie.
Le Conseil Municipal de Hayange, sous la présidence de son Maire, Monsieur Alphonse Bourgasser, a donné le nom de : « Capitaine Nicolas Schneider » à la place de l’ancien faubourg du Chemin de Fer (séance du 20 novembre 1973).
En 1923, ses parents l’envoient en internat à Bastogne pour y recevoir une formation humaniste et philosophique avant d’aller étudier la théologie au Grand Séminaire de Namur.
Ordonné prêtre en 1936, c’est à Erzange qu’il célébrera sa première messe solennelle. Désigné successivement comme vicaire à Barvaux-sur-Ourthe puis comme curé à Dinez-Houffalize, il terminera son ministère pastoral à Dave-sur-Meuse où il séjournait depuis 19 ans. En 1977, lors de sa retraite, il se réfugiera à Wépion-sur-Meuse où il écrira ses derniers poèmes.
Jean Kobs est décédé le 29 août 1981 à Yvoir en Belgique.
Son œuvre :
- En 1949, son premier recueil de poèmes : « Le Parfum du Silence » annonce d’emblée «un talent sûr, une sensibilité délicate» (Frenay-Cid-La Wallonie). En 1953 « Roses de la Nuit », œuvre s’avérant déjà comme celle d’un maître : « Il donnait aux choses un sens qui dépasse la perception sensible que seules découvrent les âmes intérieures » (A. Biots.S.J. L’Avenir du Luxembourg).
- L’Académie Française lui décerne le prix Mesureur tandis qu’il se voit attribuer, d’autre part, le prix Amélie Murat.
En 1973 et 1974 les deux volumes – 1059 sonnets – de l’œuvre magistrale : « Le Kobzar de l’exil » où Jean Kobs évoque la quête incessante des humains. - Au fil de ces sonnets, on découvre un lyrisme et une philosophie à la forme orientale qui le fait ressembler aux Mystiques de l’Inde, mais il reste lui-même apportant à leur pensée une note chrétienne. Si chaque sonnet, parfaitement ciselé et moulé avec rigueur « à la Ronsard » vaut par lui-même, on découvre dans cette œuvre magistrale une philosophie de la vie où affleure la lumineuse présence de celui vers lequel, inconsciemment ou non, tendent tous les êtres.
Une telle œuvre lui valut quatre consécrations :
- l’Académie Française lui décerna en 1974 le Prix Broquette-Gonin
- l’Académie Royale de langue et de littératures françaises de Belgique, le Prix Davignon;
- l’Association Royale des Ecrivains de Wallonie, le Prix Marcel Lobet
- l’Académie des Poètes classiques de France, Grand Prix 1974.
En 1977, à sa demande, il est déchargé de son ministère pastoral. Alors il reprend la plume et il écrit avec bonheur. Il ne lui reste plus que quatre ans à vivre … Le pressent-ils ? Il se hâte mais … sa dernière œuvre ne sera pas entièrement composée. Et ce sera le 29 août 1981 qu’il franchira «les grilles du Palais Royal» nous laissant son Message et sa Mémoire à immortaliser.
Le jeune hayangeois subit fortement l’influence de l’école romantique dont Delacroix, ce puissant coloriste, était le chef de file. Il a exposé aux divers salons annuels dès 1833 et ses toiles portent des noms comme on les aimait à cette époque : « portrait d’un homme », « la tête de Saint Jean Baptiste offerte à Hérodias », « Tobie conduit par l’ange », « Philippe VI de Valois après la bataille de Crécy », « Jeanne d’Arc dans sa prison visitée par le Sire de Luxembourg », « Au bord de la fontaine »…
On voit par cette brève énumération d’une œuvre considérable que de Balthazar aimait particulièrement les sujets bibliques et historiques dans lesquels il trouvait l’inspiration. Les portraits des membres de sa famille sont nombreux. Sa production très remarquée lui valut des médailles lui apportant la consécration officielle. Il était aussi Chevalier de la Légion d’Honneur. On lui doit aussi de nombreuse études et aquarelles. De son vivant, il a donné des tableaux au musée de Versailles : Marie Louise Gabrielle de Savoie, reine d’Espagne ; le contrôleur John Law ( voir illustration ).
Pendant les dernières années de sa vie, il s’occupa avec succès de la peinture sur verre et voulut doter de nombreux vitraux la cathédrale de Toul, ville dont il avait épousé une habitante. Il en fit deux seulement. Sans laisser de postérité, il mourut le 08 février 1875 à Paris, sans avoir pu terminer l’œuvre entreprise à la cathédrale. Trois de ses tableaux ont orné l’église qui se trouvait sur la place Saint Martin. Lors de la construction de l’église actuelle, deux d’entre eux ont été placés dans le transep où ils se trouvent toujours dans un parfait état de conservation, les coloris ayant peu souffert du temps au-dessus des deux portes latérales. Ils ont été retouchés entre les deux guerres à l’occasion de la restauration du lieu de culte.
Ce sont des œuvres très pures dans leur conception, d’une grande simplicité et d’une belle harmonie de lignes. L’un représente Jésus et la Samaritaine. Il s’agit de ce même tableau exposé à Paris, en 1855 sous le titre « Le Christ et la Samaritaine ». L’autre « Jésus et Madeleine après la résurrection » montre Madeleine au tombeau rencontrant le Christ qu’elle prend pour le jardinier. Une troisième toile avait été offerte par le peintre à sa paroisse natale. Elle fut placée derrière l’autel et s’intitulait : « L’Assomption ». On ne sait avec certitude ce qu’elle est devenue.
En 1973, le musée du Louvre s’est mis en quête des œuvres de Balthazar qui pourraient encore bien exister à Hayange.
La Définition héraldique est la suivante : « Burelé d’argent et d’azur, au lion de gueules couronné d’or brochant, et d’azur à 2 bars adonnés d’or, cantonnés de 4 croisettes recroisetées au pied fiché du même, deux marteaux de sable en sautoir brochant sur les écartelures ».
Sites emblématiques
L’Abbé RIFF prit ce projet à cœur et fît une quête dans toutes les maisons de la paroisse. Une fois les fonds réunis, il choisit un emplacement d’où la Vierge dominerait HAYANGE, la vallée, et la région ; puis accompagné du Père LEGLISE, il se rendit sur les collines de VAUDEMONT, à Notre-Dame de SION, dont il choisit la Vierge pour modèle. Il en fit la commande.
Les travaux commencèrent le 19 mai 1903 et furent achevés fin octobre de la même année. La statue seule coûta 12 000 Francs (1819,37€). En fonte coulée dans les usines locales, d’un poids de 6 tonnes et ½, elle dresse ses 7 mètres sur un piédestal de granit haut de 14 mètres.
L’abbé RIFF mourut le vendredi saint 1904 avant son achèvement. C’est donc l’Abbé BESNARD qui prépara l’inauguration qui eut lieu le 2 octobre 1904.
Durant de longues années, tous les 15 août, Notre-Dame de Hayange devint un lieu de pèlerinage.
Les bombardements ont épargné la statue, mais le temps laissa son empreinte de rouille sur l’édifice. Pour le restaurer, une souscription publique fut lancée. Les dons affluèrent de partout, notamment celui de Jean-Paul BELMONDO, acteur principal du film l’Héritier dont les premières images montrent la Vierge de Hayange. La restauration eut lieu en 1982.
Un éclairage l’illumine désormais la nuit. Telle une apparition, elle veille, les bras ouverts sur cette vallée durement touchée par la crise, dont elle reste le symbole et l’espoir.
Le 15 novembre 1884, l’église est consacrée par Monseigneur FLECK en présence du Conseil Municipal escorté par le corps des pompiers, du Conseil de Fabrique, des bienfaiteurs de l’œuvre, du Baron Théodore de Gargan et de la famille de Wendel.
Construite entièrement en pierre de Neufchef, l’église s’inscrit dans le style Renaissance italienne sur le modèle de la Trinité à Paris.
De style Renaissance, la boiserie est de toute beauté : la façade en hêtre verni, les deux statues monumentales représentant le roi David et sainte Cécile sont en fonte, les tuyaux de façade en étain.
L’instrument est classé depuis le 16 septembre 1993. Composition de l’instrument : 53 jeux, 3 claviers comportant chacun 56 notes, 3207 tuyaux, 4000 soufflets de peau de poisson, 1200 mètres de tuyauterie. Les spécialistes le décrivent comme une pièce exceptionnelle : un orgue à traction pneumatique.
C’est le plus grand orgue de Moselle avec une acoustique remarquable.
Des arbres aux essences rares y furent plantés. L’intérieur du château fut doté de boiseries, de cheminées en marbre, d’une bibliothèque remarquable en chêne massif sculpté.
Le château fut habité jusqu’en 1978 par Ségolène de Wendel, dernière représentante de la famille qui avait régné sur Hayange pendant 274 ans.
Le château a été restauré et modifié par Monsieur Humbert de Wendel (1876-1954). Les bâtiments d’origine ont été en partie démolis en 1935 et reconstruits dans le style du XVIIIème siècle.
Appartenant aujourd’hui au patrimoine de la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch, une partie du château est démolie en 2007.
Trois bâtiments subsistent : le bâtiment de l’horloge, la chapelle et le pavillon Robert De Wendel.
La chapelle sépulcrale de la famille de Wendel, située dans le jardin public de la rue De Gaulle, fut bénie le 4 mars 1854 et dédiée à Saint Joseph, patron de la bonne mort.
Jusqu’alors, les défunts de la famille étaient inhumés dans l’église paroissiale.
Le caveau comprenait 26 fours. La première inhumation, celle de Victor François de Wendel eut lieu en 1850, et la dernière, celle de Maurice de Wendel en 1961.
A l’époque de son utilisation, ce rempart construit en bois et terre présentait un parement en pierres sèches surmonté d’une palissade. Seule une petite entrée permettait l’accès à l’intérieur de l’enceinte.
Les fortes pentes qui contrariaient la progression d’éventuels assaillants ont permis de réduire les défenses des autres faces de l’éperon à un rempart beaucoup moins imposant laissant des traces plus discrètes.
Plus d’informations sur le site internet du musée.
Soutenu par la Fédération Nationale de Randonnée Pédestre, cette opération sollicite le concours des écoles, des clubs de marche, de l’office de tourisme intercommunal et l’association socioculturelle de Hayange.
Office de Tourisme
L’office de tourisme du Val de Fensch vous propose de nombreuses activités à découvrir sur Hayange et ses environs pour égayer vos week-ends, ensoleillés comme pluvieux.
Jamais à court d’idées pour se détendre, le personnel de l’office de tourisme vous accueille avec le sourire pour répondre à toutes vos envies.
La vallée de la Fensch regorge de lieux à découvrir et d’animations culturelles pour tous les goûts, n’en manquez pas une miette.